
Un gouvernement qui ne peut pas rester sans réagir
Même si le Gouvernement ne pourra pas aller à l'encontre des décisions stratégiques et sociales du Groupe SFR, dirigé par Mr Drahi il peut cependant tenir un rôle de médiateur, avec pour seul et unique objectif : LIMITER LA CASSE SOCIALE. Depuis près d'une semaine, peu de réactions de la part de nos ministres sur le sujet, mais il devenait urgent d'agir d'une manière ou d'une autre. C'est pourquoi la Ministre du travail et le ministre de l’économie doivent dès demain, Mardi 2 Août 2016, s'entretenir avec la direction SFR sur le sujet. Ils pourront alors rappeler à l'opérateur ce à quoi il s'était engagé en 2014 lors de 'la transaction' venant bouleverser le paysage des télécoms.
A cette époque, un accord avait été conclu afin que l’opérateur maintienne les effectifs sur une durée de 3 ans soit jusqu'en juillet 2017 mais celui ci ne s’est jamais caché d’être en sureffectif, alors la casse était inéluctable. Cependant celle-ci paraît trop brutale pour beaucoup, et mettrait probablement l’opérateur lui-même en danger.
Syndicats et Gouvernement ne vont rien lâcher pour s’assurer des meilleures conditions de cette restructuration, pour l’emploi, mais aussi pour l’avenir du Groupe !
Syndicats inquiets pour les salariés et le Groupe lui même
Les syndicats déploraient et dénonçaient déjà des conditions de travail compliquées pour les salariés. 'Mis à mal, le corps social SFR souffre. Il est travaillé par de funestes mouvements de fond. Les salariés - jusque dans le management et les RH intermédiaires - courent derrière l'événement, répondent à des injonctions contradictoires et sont forcés d'appliquer des décisions incohérentes ou choquantes', écrivait la CFDT dans un communiqué publié en juin dernier.
Les syndicats craignent aussi « une casse industrielle » qui pourrait venir dégrader la qualité de service auprès des clients. La direction répond à cela en mettant en lumière une rationalisation mise en place au niveau du groupe, qui lui permettra notamment d’organiser une spécialisation de la recherche et développement par pays, au bénéfice de l’ensemble des entreprises du groupe.
Ces syndicats seront aussi reçus tour à tour par Emmanuel Macron et Myriam El Khomri cette semaine.