
La direction veut rassurer et le gouvernement veille...
Michel Combes a assuré hier ne vouloir procéder à aucun licenciement sec, ni aucun plan social mais uniquement à des suppressions de postes basées sur le volontariat des salariés. Rappelons que le Groupe a pour objectif de réduire son effectif à 10000 salariés d’ici fin 2017, et pour ce faire, il va réitérer ce qui s’est déjà produit en 2012, lors des derniers plans de départs volontaires. Les salariés se verront proposer une somme représentant au moins 2 mois de salaire par année d’ancienneté et pouvant même aller jusqu’à 3 mois. Myriam El Khomri assure de son côté veiller au respect des engagements de SFR, y compris ceux relatifs à l’emploi.
1000 postes concernés avant la fin de l’année 2016
Les discussions sont d'ores et déjà entamées alors que les engagements pris lors du rachat de SFR par Numericable en 2014, restent applicables encore jusqu’en juin 2017. En effet, Patrick Drahi, actionnaire princpal du groupe avait conclu un accord en 2014 pour préserver l'emploi pendant 36 mois. Il est néanmoins nécessaire pour le Groupe de démarrer de manière anticipée les négociations avec les partenaires sociaux.
A savoir que l’engagement du maintien des emplois sur 3 ans ne concerne pas les filiales de distribution du groupe et de ce fait il est prévu la suppression de 1000 emplois dans la distribution d'ici à la fin de l'année.
4000 emplois supprimés en 6 mois
Dès la fin de l'engagement pris sur l'emploi, c'est-à-dire en juin 2017, les premiers départs volontaires pourraient avoir lieu dans le reste du groupe. «La direction veut faire partir 4000 personnes entre juin et fin 2017 soit en 6 mois, c'est irréaliste», dénonce Sana Iffach, déléguée CFE-CGC, qui s'inquiète pour la pérennité de l'entreprise. «Nous sommes réalistes et pragmatiques. Il y a des doublons dans l'entreprise. Mais avec 5000 suppressions de postes, on parle de licenciements boursiers!» s'emporte Fabrice Pradas, délégué syndical Unsa SFR. Outre les 5000 postes supprimés a l'intérieur du Groupe, les syndicats craignent de lourdes conséquences également chez les sous-traitants dans les prochains mois.